Intégration

La rencontre entre les Suisses et des Africains

L'instruction a surtout pour intérêt de nous permettre de nous tracasser à cause de ce qui se passe ailleurs, dans le monde.

Entièrement pénétrés des systèmes de valeurs qui sont les leurs, ce dont ils sont largement inconscients pour certains, les Occidentaux avancent dans le monde, percevant la conduite des autres avec des lunettes colorées par notre expérience.


Ils disent parfois que les Africains sont des enfants parce qu'ils se passeront de manger pour pouvoir s'acheter des chaussures qui crissent, chaussures qu'ils porteront sur leur tête jusqu'à l'entrée de la ville pour les rechausser ensuite quand ils marcheront dans les rues (plus elles feront de bruit, mieux ce sera).

 

 

Mis en contact avec d'autres cultures, les Occidentaux se sont souvent comportés avec orgueil et intolérance. Cette attitude ne les a guère fait apprécier et elle a également desservi leurs compatriotes aux yeux des gens du pays visités. Rien n'est plus facile au monde que de juger superficiellement les autres peuples à partir de concepts culturels qu’ils ont inconsciemment acquis.

 

Les Occidentaux souffrent d'une véritable myopie, due au fait qu’ils sont tellement bien insérés dans leur culture. Cette myopie, trop souvent, les empêche de comprendre un autre système de valeurs que le leur.

 

Les gestes utilisés par ceux qui vivent dans d'autres civilisations peuvent paraître aux Occidentaux comme inadéquats et les leurs évidemment bien meilleurs. Quand ils sont tentés de porter un jugement de ce genre, il convient tout d'abord qu’ils réfléchissent, pour discerner s'ils ne sont pas entrain de se rendre coupables d'orgueil et de suffisance ethnocentrique. Les soi-disant primitifs nous ont déjà beaucoup appris et ils peuvent encore nous en apprendre d'avantage.

 

Dès lors que nous serons persuadés que les membres des divers peuples du monde sont des hommes comme nous, avec leurs côtés positifs et négatifs, leurs zones de lumière et leurs zones d’ombre ; quand nous aurons admis que leurs vies sont incluses dans un système doté de significations, alors nous pourrions commencer à percevoir la réalité au-delà des gestes.


Cela ne signifie aucunement que nous devions chercher à découvrir quelque motivation cachée derrière chaque action, mais cela veut dire qu'il nous faut admettre que les gens agissent toujours en fonction d'un modèle ou d'un schéma donné.

 

Quand un comportement nous choque, c'est généralement parce que nous supposons, à tort, que l'expérience de celui qui agit ainsi est semblable à la nôtre ou du moins qu'elle devrait l'être si elle ne l'est pas, qu'il devrait penser comme nous, que son arrière-plan social soit différent du nôtre ou non. Un point sur lequel nous croyons que nous sommes des êtres à part est notre souci de dire la vérité. Nous pensons en avoir le monopole et nous accusons facilement les autres d'être des menteurs.

 

Or, certaines déclarations ne sont pas placées dans le même éclairage par des gens d'ailleurs que par nous. Un missionnaire suisse qui avait été élevé en Amérique du Sud y revint avec sa femme en Suisse dont l'Espagnol était épouvantable. Cependant, tout le monde l'aimait, car c'était une femme admirable.

 

Un jour, le mari a entendu la bonne lui dire qu'elle parlait très bien l'espagnol. Il est intervenu dans la conversation pour demander à la domestique: «Dis-moi, 'où  iront donc les gens qui divulguent de tels mensonges quand ils mourront?» Sans hésitation, celle-ci a répondu, mais au ciel, bien entendu, car ils rendent les autres heureux.»

 

Dans la majorité des civilisations, les gens pensent plus à l'effet qu'auront leurs paroles sur leurs interlocuteurs qu'à l'expression d'une vérité objective. Cette attitude nous exaspère souvent, particulièrement en Orient où la technique qui consiste à donner une réponse dans le sens désiré est cultivée avec soin. Suivant les normes occidentales et Suisse, il y a là, un mensonge de la pire espèce, plus particulièrement quand ils ont l'impression que la vérité serait plus facile à dire et avantagerait celui qui parle.

 

Cette attitude trouve son origine dans le fait que la réponse doit être conçue de façon à satisfaire l'interlocuteur plutôt qu'à exprimer simplement les faits tels qu'ils sont. Et si celui qui parle disait la vérité, une vérité désagréable, lui faisant perdre la face ou faisant perdre la face à quelqu'un d'autre? Il y a déjà tellement de problèmes dans la vie de tous les jours qu'il est inutile d'en rajouter.

 

De plus, en certains cas, si l'on dit la vérité, une personne habituée aux règles d'une société de ce type ne la saisira certainement pas pour telle, ce qui signifie qu'il n'est vraiment pas nécessaire de la dire. Cela pourrait même induire les autres en erreur. Par-dessus le marché, une personne réellement intelligente discernera la réponse, et celui qui n'est pas intelligent ne retirerait aucun profit de savoir la vérité.

 

Le plus grand obstacle à la compréhension des autres peuples est, peut-être, le fait que les Suisses ne parviennent pas réellement à communiquer. Il se peut qu’ils parlent certaines langues étrangères d'une façon grammaticalement correcte, néanmoins, leur forme de pensée demeure tout autre.

 

Quelqu'un aurait dit: «L'instruction a surtout pour intérêt de nous permettre de nous tracasser à cause de ce qui se passe ailleurs, dans le monde.» Il y a peut-être du vrai dans cette boutade. Cependant, l'avantage principal de cette ouverture «tous azimuts» réside plutôt en ceci: elle nous préserve de l'attitude mesquine qui nous ferait considérer notre comportement comme étant le seul correct, elle nous permet aussi de découvrir les raisons profondes de certains actes.

 

Le comportement humain est toujours fondé sur des rimes et des raisons (modèles de conduite cohérents) même si, pour nous, la «raison» ne nous paraît pas toujours rationnelle. Il convient de noter, d'ailleurs, que le comportement trouve toujours ses bases fondamentales dans l'héritage biologique ou historique comme dans le milieu physique de la vie du peuple en question. Le plus souvent, la rime n'est pas plus évidente que la raison.

 

 Réflexion sur l'avenir des Suisses d'origine Africaine

Bien sûr que OUI, je parle français, allemand, Italien ou Romanche !

 

« La Gambie, le Congo, le Cameroun, la Centre-Afrique, le Gabon, le Tchad, le Kenya, le Nigeria etc., sont personnellement pour moi, les pays natals et d'origines des Africains naturalisés Suisses et la Suisse est notre pays d'accueil et d'adoption ... il ne faut pas tout confondre !!! »

 

Ma position : Lettre aux Suisses d’origine Africaine

Certains sont contents de leur sort, car ils pensent pouvoir participer à la destinée de leur pays d’origine un jour, mais perdent leur dignité et ratent les ambitions de leur vie dans leur vrai pays (la Suisse). Chaque minute qui passe est passée et on ne vit qu’une vie. L’on doit pouvoir décider de son propre sort, de celui de ses enfants et de ses compatriotes, c’est-à-dire des 8 millions d’habitants de notre pays, la Suisse.

 

Nous devons être des acteurs et non pas des suiveurs passifs de la destination de notre pays la Suisse, quand on l’aime. Il est important d’encourager activement ceux qui veulent nous rendre acteurs de notre destination. Même lorsqu’on fait le choix de ne penser (rêver) qu’au passé glorieux de ses parents (ancêtres), question de se donner un solide morale pour surmonter les difficultés d’une vie difficile en Suisse, peut-on raisonnablement tenir en ayant un pied dans l’un et le deuxième dans l’autre pays !   

 

Se disputer la représentation de telle ou telle ethnie c’est un moyen de semer la division, se voiler la face en cherchant des prétextes pour excuser ses faiblesses d’anciens réfugiés, de clandestins, de sans-papiers, de démunis. Les pouvoirs politiques, aujourd’hui ou depuis 1981, ne peuvent pas identifier une représentation, ils ne font rien d’autre que nous classer (catégoriser) dans la diversité.


Quand devant eux il y a des Ivoiriens, Congolais, Camerounais, sénégalais, Rwandais, Nigériens, Somaliens, Erythréens, Djiboutiens : eux-mêmes, ne se reconnaissent pas en tant que SUISSES mais Africains, car ils se sentent mieux respectés par les Suisses quand ils se réclament Africains.

 

Quoique parlant bien le français, l’Allemand, l’Italien ou le Romanche, vivant pour certains depuis même plus de 60 ans en Suisse, n’osent toujours pas se prendre pour des Suisses et aussi n’osent pas parler pour la cause des moins bien intégrés. Ils ont honte de leurs racines et n’osent pas également se revendiquer comme étant des Suisses à part entière.

 

A quoi bon vivre ici, en Suisse, tout en pensant à là-bas, à l’Afrique. Là-bas, ils n’ont plus besoin de nous, considérés déjà comme étrangers et ici comme des opportunistes ; Ne nous laissant pas cueillir les fruits de leur labeur, ils ne nous cèdent pas non plus l’accès au moindre lopin de terre pour y semer nos empreintes, nos propres fruits pour un avenir, une destination commune.


De peur que nous ne devenions à notre tour, des citoyens dignes parmi les innombrables peuples qui forment cette nation.

 

L’Africain se retrouve comme un laissé pour compte, alors même que nos différents pays d’origines sont en guerres et en difficultés sociales et qu’on se sauve vers l’Occident pour mieux vivre, et même si après tant d’années à essayer de survivre, on se décidait à rentrer, se sera avec quel bagage ?

 

Puisqu’une fois en Suisse, nous ne nous donnerons pas la peine d’évoluer et si de surcroit nous croyons que même avec notre maigre bagage inadapté, nous réussirons là-bas, c’est qu’on croit au Paradis avec les 10 vierges à notre disposition à l’arrivée, si jamais, nous arrivions et si jamais, il y a un paradis quelconque !


Pour finir, on ne devient qu’un suiveur, râleur, décourageant pour ceux qui veulent nous pousser vers la dignité, c’est à dire vers la participation active à la vie du pays, la Suisse où nous bénéficiions de tout ou presque.

 

Rien, ni personne ne saura désormais nous intimider, ni nous décourager, ou nous menacer. Je ne prête aucune attention aux actes mesquins et déshonorants pour ceux-là mêmes qui les posent.


Tant de méchanceté et qui plus est, qu’ils s’attaquent aux enfants, aux couples, a plus que jamais motivé ma détermination à poursuivre la lutte contre le non-respect des droits fondamentaux des personnes d’ascendance africaine. Des pratiques qui au fil du temps, se sont généralisées en Suisse.

 

C’est vraiment une honte que les institutions sensées protéger les citoyens, s’attaquent à ses propres citoyens et pire encore à ses enfants ! Alors de quoi sera fait l’avenir et à quoi ressemblera-t-il, si la vie des uns ne revêt aucune valeur aux yeux des autres ? Sur quels fondements les bâtisseurs battissent-ils ? et à l’aide de quel matériau ? Et quelle en sera la solidité ou la durabilité ?

 

Se contenter des belles façades fleuries, mais derrières lesquelles se cachent de belles paroles creuses, dénuées d’actions cohérentes, des vitrines façonnées  à coups de signatures et de conventions de tous acabits.  Un arbre peut-il cacher une forêt, dont les immondices s’élèvent en une puanteur indescriptible !

 

Derrière des actes de voyous, commis contre le travail que nous faisons, se cachent des ignorants, ahuris, ne s’attendant pas de la part des Africains, une telle intelligence, doublée d’un professionnalisme de haut vol ! Aucune honte à cela, l’évolution du monde faisant inexorablement son chemin.

 

Le chemin que nous avons fait au moyen du travail, brisera tous les préjugés faits sur les Africains, dans ce pays. Le monde entier a les yeux rivés sur tout ce qui se passe. Beaucoup et de partout, remarquent et se posent chaque fois des questions, au constat des attaques.

 

Les théories préconçues, tous sans exception, finiront par tomber à l’eau. Car, non, tous les Africains ne sont pas des trafiquants, ni des voleurs, prostitués, sans intelligence et je ne sais quoi d’autre…tous ne sont non plus pas des vauriens. Le monde change ! La roue tourne et tournera encore et encore…et toujours.

 

Vive la dignité, Vive le respect, Vive le Partage! Vive l’initiative pour créer, pas pour détruire! Avoir la conscience d’être suiveur, en retard, à partir de là, on aura le sens de la responsabilité partagé. Si non, on devient simplement des assistés qui regardent le train passer et on reste à terre et, les enfants et leurs petits-enfants nous reprocherons de les avoir élevé pour nous, mais non en vue d’un bel avenir pour eux.

 

A réfléchir et à penser en profondeur, Je reste à votre disposition pour un dialogue riche et positif

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